Le Texas, le dernier état états-unien que nous visiterons cette année. La vision du Texas avant de partir c’était le désert partout, des crotales à sonnettes derrière chaque pierre et des hommes blancs enragés. Bien qu’il soit possible que certaines de ces idées préconçues soient en partie vraies, ce n’est pas ce que j’ai découvert. J’ai découvert un pays qui a probablement toutes les ressources nécessaires pour être indépendant. C’est vrai que nous avons trouvé l’essence le moins cher de tous les états que nous avons parcouru (autour de 62 cents le litre). La présence du pétrole est indéniable mais, il y a des forêts et des rivières abondantes en faune et en flore. Il y a des terres cultivables où on élève le bétail (vacheries), des plages et des îles à perte de vue, des ponts et des traversiers pour passer de l’une à l’autre. Pendant notre séjour sur les plages de sable farineux, durci et capable de supporter la Tortue Têtue, nous avons pris le temps de rédiger nos lettres au Père Noël. En soirée, nous avons fabriqué des enveloppes pour nos lettres au Père Noël. Clovis nous a trouvé un moyen très créatif de faire une enveloppe avec une feuille de papier. Il ne reste plus qu’à les envoyer.



En bordure de la plage, nous avons vu des « S » dans le sable, S comme serpent. Le Texas est l’habitat de plus d’une centaine d’espèces différentes de serpents dont une quinzaine sont venimeux. Ces derniers ont un rôle essentiel dans le maintien de la population des rongeurs. Le mocassin d’eau (« cottonmouth pit viper ») est le plus fréquent sur la côte en raison de sa capacité à pêcher. La faune texane est omniprésente. Nous avons eu l’occasion d’apercevoir beaucoup d’oiseaux dont les magnifiques quiscales bronzés au chant caractéristique de corde à linge. Les spots de pêcheurs nous permettent une petite retraite sur la terrasse à contempler les vacheries qui bordent la rivière avec seuls le vent et le clapotis de l’eau qui entre dans nos oreilles. On y pêche principalement le mulet ou la « Spotted seatrout », communément appelée la truite de mer du Texas.
Nous avons passé du temps en ville, à Houston, avons visité le centre-ville et nous nous sommes sentis comme à Québec, sauf les palmiers. Les petits cafés, les parcs et les espaces verts, le transport collectif et les pistes cyclables.

Qui dit ville dit aussi visite de certains musées dont nous sommes membres soit le musée de l’enfance de Houston et le Space Center de la NASA. Le musée de l’enfance de Houston a été un hit, nous y sommes allés un samedi pluvieux de la fin de semaine du Thanksgiving et un mercredi gris. Il y en a une des deux journées où nous étions pratiquement seuls. Je vous laisse deviner. Nous y avons découvert des Lego roulants, fait voler des avions et des fusées, manipuler diverses machines inspirées de Rube Goldberg et jouer, danser, grimper…



Nous avions très hâte de découvrir ce qui est exposé au Space Center. Nous avons été impressionné par l’immensité des structures qui permettent l’exploration de l’espace. Par exemple, vous voyez comment on est petit à côté d’un Boeing 747 qui servait à lancer la navette spatiale Discovery, navette qui ravitaillait la station spatiale internationale il y a environ 40 ans. Nous avons également été impressionné par les missions sur la lune et les missions sur Mars.


Les enfants ont aussi commencé à se dégêner pour parler en anglais et ils se font même des amis. C’est beau de les voir grandir et apprendre. Ils ont même inventé des jeux de société: Lashi2 et laniche. Ce sont des jeux éducatifs que nous testons avant de les commercialiser.
De retour sur la plage après un temps pluvieux en ville, des dauphins sautent dans les vagues pour nous accueillir. Il y a eu une parade de Noël des carts sur la plage. Les carts étaient décorés avec des grosses guirlandes, des boules de Noël immenses, de la musique, des hommes et femmes déguisés en Père Noël distribuant des friandises. Les mouettes ont même joué à voler des balles des enfants. C’est à croire que tout le monde est content que nous soyons enfin arrivés… avec le soleil 😎 Le clair de lune est magnifique sur la mer. La lune est presque pleine.


Un jour, en début d’après-midi, nous prenions la route de Laredo, TX. J’ai dit à Clovis de me faire signe s’il voyait un désert. Il n’y avait qu’une route bordée de plaines couvertes d’arbustes et de cactus. Pas de désert en vue. Toute la végétation est rabougrie et piquante. Sur la plage, on a rapporté des toques qui sont tellement acérées qu’elles se plantent dans les semelles de chaussures. On en retrouve encore partout.
Le lendemain matin, nous avons vu un roadrunner (« mip mip »). C’est un petit oiseau d’environ 10-12 pouces de haut, au plumage gris et tacheté. C’est vraiment différent du roadrunner présenté par les Looney Tunes. Nous avons entendu les coyotes mais ne les avons pas vu. On a vu des cerfs et des sangliers. Les cactus sont très présents mais aussi les plantes au feuillage gris ou orangé.




Bref, j’ai découvert une raison pourquoi on pourrait vouloir s’installer au Texas.
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